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Le travail sur le terrain est un élément central d'un système de production agricole durable. Les méthodes de culture agroécologiques requièrent davantage de main-d’œuvre dans les champs qu'une agriculture conventionnelle ou mécanisée.
Cependant, dans de nombreux pays africains, les structures sociales évoluent: les jeunes partent en ville pour se former et trouver du travail, tandis que les personnes âgées restent dans les régions rurales. La demande de main-d’œuvre dans les champs augmente donc, que ce soit pour des services de courte durée, comme la récolte ou le labourage, ou pour toute la phase de production. La mécanisation de l'agriculture peut aider, mais elle n'est pas suffisante.
Pour mener à bien la transition agroécologique, une main-d'œuvre qualifiée disposant des connaissances techniques liées à une agriculture durable est nécessaire. De plus, la profession de ces ouvriers·ères doit être clairement reconnue. Ces deux éléments font défaut au Togo.
Le manque de structuration des ouvriers·ères rend difficile pour les agriculteurs·trices d'entrer en contact avec eux pour les recruter. De plus, les ouvriers·ères ne sont pas organisé·es ni reconnu·es en tant que groupe professionnel, ce qui augmente le risque de conditions de travail précaires et d'exploitation.
MAPTO, le syndicat paysan du Togo, s'engage pour des systèmes alimentaires durables, équitables et sains. Dans une fiche thématique (PDF), l'organisation partenaire de Brücke Le Pont montre comment le potentiel des ouvriers·ères pourrait être utilisé dans le changement vers des systèmes de production durables et équitables et quels sont les obstacles rencontrés.
Les approches centrales de MAPTO sont:
MAPTO soutient ainsi la reconnaissance et la professionnalisation du métier et contribue à rendre le travail dans les champs plus attrayant. Cela permet aux ouvriers·ères agricoles d'offrir des services agroécologiques aux agriculteurs·trices et de contribuer au changement durable.
Un membre d'une coopérative d'ouvriers agricoles forme ses collègues de travail et les villageois·es intéressé·es à la fabrication d'un insecticide.
