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« Je m’appelle Amivi. Je suis membre de la coopérative Presa et je participe depuis longtemps au projet Mapto en tant qu’ouvrière agricole. Le travail dans les champs me plaît beaucoup et me fait du bien. Grâce au projet, j'apprends de nouvelles choses et cela me rend meilleure dans mon travail. Je sens aussi que ce projet me donne de plus en plus confiance en moi, notamment grâce au soutien mutuel entre collègues. C’est un sentiment formidable : nous prenons ainsi tous davantage confiance en nous.
C’est d’autant plus important car notre travail comprend quelques défis. Tout d’abord, le travail dans les champs est très dur. C’est pourquoi je souhaite qu’à l’avenir, nous puissions acquérir davantage de machines qui nous facilitent le travail. Cela nous aiderait beaucoup en ce moment – nous avons tellement de choses à faire !
De plus, il n’est pas toujours facile de faire face aux préjugés de la société, car le travail agricole n’a pas bonne réputation au Togo. Mais je ne me décourage pas pour autant. Au contraire, je veux contribuer à ce que nous soyons reconnu·es pour ce que nous sommes : des personnes importantes pour la société et la sécurité alimentaire du pays.
« Je veux m’améliorer en économie afin de pouvoir travailler dans le commerce. »
Ma vie s’est nettement améliorée depuis Mapto. Celle de mes deux filles, Julienne douze ans et Estelle huit ans, également. L’augmentation de mon revenu me permet de payer leurs frais de scolarité. Je peux désormais préparer le petit-déjeuner de mes filles. Elles adorent aller à l’école, d’autant plus qu’elles souhaitent devenir la première présidente du Togo quand elles seront grandes.
Mais elles ne sont pas les seules à avoir des projets en tête. Moi aussi, je veux évoluer et réaliser mes ambitions. Je veux m’améliorer en économie afin de pouvoir travailler dans le commerce, et plus particulièrement dans l’achat et la vente au sein de la coopérative. Je veux également m’engager pour ce qui me tient à coeur : travailler pour que nous, les travailleurs et travailleuses agricoles, soyons pas à pas mieux reconnu·es dans la société ».
L'entretien a été enregistré par Pascal Studer.